ING finalise plus tôt que prévu le remboursement de sa dette à l’Etat néerlandais

Six ans après avoir été sauvée par une injection de 10 milliards d’euros de l’État néerlandais, la banque néerlandaise ING a annoncé mercredi finaliser plus tôt qu’anticipé le remboursement de sa dette, ce qui lui permettra de payer des dividendes sur l’ensemble de 2015.

Initialement prévu pour mai 2015, le versement final, d’une valeur de 1,02 milliard d’euros, interviendra vendredi, a indiqué ING dans un communiqué. Le groupe a par ailleurs annoncé avoir enregistré un bénéfice net de 928 millions d’euros au cours du troisième trimestre, un résultat multiplié par près de huit sur un an, notamment grâce à une hausse des revenus liés aux intérêts et à une baisse des prévisions de pertes sur les prêts.

Le bénéfice net de la branche bancaire d’ING s’est établi à un milliard d’euros, en hausse de 25% en glissement annuel, et le chiffre d’affaires sous-jacent du groupe a progressé de 4,5% à 3,94 milliards. ING avait reçu au coeur de la crise financière, en octobre 2008, une aide de l’État néerlandais. En échange, la Commission européenne, gardienne de la concurrence, avait exigé non seulement le remboursement total de la somme et de ses intérêts mais aussi des restructurations et la ventes des activités d’assurances, notamment.

Ramener la part de l’assurance à 0

« Nous sommes reconnaissants à l’État néerlandais, à nos clients et à nos actionnaires pour leur soutien pendant la crise financière », a affirmé le directeur exécutif du groupe, Ralph Hamers, cité dans le communiqué. « La valeur de marché actuelle de nos parts restantes dans Voya et NN Group, de 7,9 milliards d’euros, reflète un surplus sain de capital au niveau du groupe, garantissant une souplesse financière importante », a-t-il ajouté, rappelant que le groupe avait réussi sans problèmes les tests de résistance de la Banque centrale européenne.

NN Group est la société d’assurances et de gestion d’actifs d’ING entrée en Bourse début juillet au prix de 20 euros par action. ING va progressivement y ramener sa part à zéro, déjà réduite à 68,1%, d’ici au 31 décembre 2016, conformément à l’accord avec la Commission européenne.

Le groupe néerlandais avait en mai lancé en Bourse sa filiale d’assurances américaine, rebaptisée Voya. Il en détient encore 32%. « Le remboursement plus tôt que prévu va nous permettre de payer un dividende sur l’ensemble de l’année 2015 », a indiqué à l’AFP Frans Middendorff, porte-parole du groupe néerlandais : « en théorie, un dividende sur une partie de 2014 est possible mais cela doit encore être décidé ».

En vue de sa vente, NN Group a été reclassifié dans les comptes, ce qui a entraîné une dépréciation de 403 millions d’euros. Cette dépréciation, tout comme les résultats des activités d’assurances à hauteur de la part d’ING, a été comptabilisée dans le bénéfice net.

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