François Hollande a placé samedi, devant le congrès de la mutualité française réuni à Nice, sa politique de santé pour les cinq années à venir sous le signe de la « solidarité », affirmant sa volonté de « généraliser » d’ici 2017, l’accès à une assurance santé complémentaire.
Avec la volonté de « porter un coup d’arrêt » à la « dérive » du « marché libre » de la santé, le chef de l’Etat a proposé de « généraliser à l’horizon de 2017 l’accès à une couverture complémentaire de qualité », autrement dit aux mutuelles et autres assurances santé complémentaires pour les quatre millions de Français qui n’en bénéficient pas.
Pour y parvenir d’ici à la fin de son quinquennat, François Hollande table cependant plutôt sur une « incitation » financière que sur une « obligation ».
Selon lui, « le précédent gouvernement a fait exactement le contraire de ce qui était nécessaire : en alourdissant sans mesure la taxe sur les conventions d’assurance, il a renchéri le coût de la complémentaire santé pour tous les Français, et en a rendu l’accès plus difficile ».
Dans cet esprit, il a prôné « une modulation beaucoup plus forte de la taxe applicable » aux mutuelles « afin que les contrats dits +responsables+ deviennent véritablement attractifs ».
Ces contrats, a-t-il rappelé, garantissent un « large niveau de couverture (…) sans discrimination d’âge ou de situation de santé ».
Le président de la République a par ailleurs confirmé qu’en l’absence d’accord sur les dépassements d’honoraires, le Parlement serait amené à légiférer. « Je souhaite (…) que cette discussion aboutisse », a-t-il déclaré, mais « il y aura une loi s’il n’y a pas un accord ».
Une ultime réunion de négociations entre syndicats de médecins, assurance maladie et complémentaires est prévue lundi.
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