Assurance-vie : Stratégie gagnante pour la MACSF

Les bons rendements des produits assurance-vie de la MACSF valident sa stratégie 2012.

En jouant la prudence, la Mutuelle d’assurance du corps de santé français (MACSF) a servi des taux de 3,50% sur ses contrats d’assurance-vie en 2012. Une stratégie de long terme qui  permet à son contrat phare en fonds euros (RES) d’assurer une surperformance de 13%  par rapport au livret A sur dix ans.

Compte tenu des remous sur les marchés financiers l’année passée, peu d’efforts commerciaux ont été réalisés, a souligné Marcel Kahn, DG de la MACSF, afin de ne pas créer d’effet dilutif sur les rendements de l’assurance-vie.

« Pas d’obsession des primes »

« Nous n’avons pas eu pour obsession de faire du chiffre d’affaires et de collecter des primes, nous voulions privilégier l’intérêt des sociétaires », a défendu Marcel Kahn. La collecte brute a chuté de 16% en 2012 contre 10% pour les marchés. Mais elle a bondi très spectaculairement en fin d’année, les sociétaires ayant peut-être réalisés que l’assurance-vie n’allait pas décrocher, analyse le MACSF.

« L’exposition à la dette grecque soldée »

Les rendements ont également pu être maintenus par une orientation massive des actifs vers les obligations d’entreprises et de banques représentant 75% du portefeuille. La souscription d’obligations d’Etat (25%) a été dirigée vers les pays les plus sûrs. « L’exposition à la dette grecque a été soldée et celle de l’Irlande, Portugal, Italie et Espagne a été divisée par deux à 2,23% », a ajouté Marcel Kahn.

A la fin de l’année, l’assureur des professionnels de la santé a pu dégager une provision pour participation aux excédents de 158M d’euros qui lui laisse de la marge pour 2013.

Marché actions

Le rallye boursier de la fin d’année laisse présager une exposition accrue aux actions (7,70% en 2012) même si l’assureur mutualiste se défend de suivre l’euphorie des marchés. « Il faudra être très mobile, saisir des plus-values au bon timing, les incertitudes demeurent » avance Marcel Kahn. L’attrait pour les obligations convertibles en actions sera également maintenu par rapport à 2012, soit 15% des actifs.  Enfin, la carte pays émergents sera jouée prudemment, la MASCF privilégiant l’Europe qu’elle connait mieux.

Dans ce contexte, les contrats multi-supports sont appelés à prendre de plus en plus d’importance confirmant une tendance 2012.

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