La ministre de la Cohésion sociale va présenter au Président différents projets de réforme pour améliorer la prise en charge de la dépendance : ni le financement par l’assurance privée ni la création d’une nouvelle branche de la sécu ne sont envisagés pour le moment.
Les pistes pour le financement de la dépendance se précisent. Le groupe de travail chargé par le gouvernement de plancher sur le sujet a rendu son rapport mardi à Roselyne Bachelot, la ministre en charge du dossier. « Je vais proposer différents scénarios au président de la République », a annoncé hier Roselyne Bachelot. Ensuite, le chef de l’Etat « tranchera dans le courant du mois de juillet ».
Le groupe présidé par Bertrand Fragonard présente dans son rapport une réflexion autour du financement de la dépendance, qui devrait se monter à 8 voire 10Mds d’euros supplémentaires par an à l’horizon 2030. En réponse à la problématique principale de la réforme, le rapport ne préconise pas la création d’un nouveau régime de Sécurité sociale ni d’un système entièrement financé par l’assurance privée, mais plutôt de développer le socle de solidarité public actuel.
Parmi les mesures étudiées, les aides pour les personnes âgées les plus dépendantes, à domicile. L’une des mesures proposées serait alors de relever de 50 % les montants maximum de l’allocation personnalisée d’autonomie (APA). Autre projet : réduire les frais à charge des personnes âgées en améliorant, par exemple, les aides au logement.
L’effort public ciblerait donc principalement les personnes les plus modestes. Si François Fillon a exclu l’assurance privée obligatoire, le groupe de travail préconise la création d’un label afin « garantir des produits d’assurance de qualité » pour les personnes plus aisées qui financeraient leur dépendance par ce biais.