Justice : Une plainte déposée à l’encontre de Malakoff Médéric pour « mélange des genres »

Une association de chômeurs accusant le groupe Malakoff Médéric de « détournement de fichier » et de « confusion des genres », à l’occasion d’actions sociales menées auprès de chômeurs, a saisi mardi la Commission nationale de l’informatique et des libertés (Cnil).

La plainte du réseau « Stop précarité » a été reçue il y a une dizaine de jour, a dit à l’AFP la Cnil. Deux autres plaintes, individuelles, émanant de chômeurs suivis par l’association, ont été reçues dans les jours précédants, précise-t-on.

Le groupe de protection sociale mutualiste conteste les accusations portées: « il n’y a aucune confusion possible » entre les activités commerciales du groupe et son « action sociale », menée « depuis dix ans » auprès des chômeurs de longue durée dont il gère les points de retraite pour le compte de l’organisme Arcco, a réagi son service de communication.

Outre sa mission d’intérêt général de gestion des points de retraite, le groupe vend ses propres assurances de santé, individuelles ou collectives.

Gestionnaire de 20% des retraites complémentaires pour le compte des organismes Agirc-Arcco, le groupe précise qu’il répère les chômeurs « parmi ses propres fichiers de cotisants ». Malakoff Médéric explique qu’il leur propose ensuite des bilans professionnels et un accompagnement gratuit par « des assistantes sociales ».

Selon le groupe, 500 chômeurs, retraités et précaires ont été accompagnées en 2011. « Les assistantes sociales ne sont pas là pour vendre quoi que ce soit aux chômeurs, elles les informent sur les aides publiques existantes et notamment l’Aide à la complémentaire santé (ACS) », précise le service communication.

L’invitation envoyée le 2 février par Malakoff Médéric à un chômeur suivi par l’association « Stop Précarité » était intitulée « Parlons de votre situation professionnelle et de votre santé ». Elle proposait une après-midi dévolue à « l’insertion professionnelle des non cadres » et aux « aides à la complémentaire santé ».

Pour « Stop précarité » la lettre « mêle l’aide supposée à la reprise d’activité pour les chômeurs et la publicité qui sera inévitablement faite pour une complémentaire santé plutôt que pour une autre ».

Avec AFP

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