L’assureur Maif a annoncé lundi vouloir devenir une « entreprise à mission », nouveau statut d’entreprise prévu par la loi Pacte, et s’engager dans la structuration de la filière du recyclage automobile.
Le statut de « société à mission« , prévu par la loi Pacte sur la croissance promulguée le 23 mai, sera présenté l’an prochain lors de l’assemblée générale de l’assureur niortais pour validation, a précisé la Maif à l’AFP.
Cette nouvelle disposition permet à une société commerciale d’intégrer dans ses statuts des objectifs sociaux et environnementaux auxquels elle consacrera des moyens et un suivi.
Dans cette perspective, l’assureur a présenté lors de son assemblée générale samedi sa « raison d’être » fondée sur « une attention sincère portée à l’autre et au monde » qu’il compte placer « au coeur de chacun de (ses) engagements et de chacune de (ses) actions« , indique la Maif dans un communiqué.
Cette « raison d’être » sera également présentée au vote de l’assemblée générale de 2020.
« L’alignement entre cette mission que se fixe la Maif et l’ensemble de ses actions sera piloté par un Chief Mission Officer qui vient d’être nommé« , est-il précisé. L’assureur s’engage également dans la filière du recyclage automobile « en structurant la filière démolition et en favorisant l’usage des pièces de réemploi« .
« Sur les 30.000 véhicules non réparables cédés chaque année à l’assureur mutualiste par ses sociétaires, ce dernier s’engage à en déconstruire 18.000« , poursuit-il. « Sous réserve de la bonne adéquation entre la pièce à fournir et le véhicule à réparer« , l’assureur estime pouvoir « alimenter 90.000 réparations« .
« Cette première étape s’inscrit dans une trajectoire ayant pour cible la déconstruction de tous les véhicules dans quelques années« , vise-t-il.
En 2018, la Maif a enregistré un bénéfice net de 126,7 millions d’euros, en recul de 30% sur un an, et un chiffre d’affaires de 3,61 milliards d’euros, en progression de 2,7%.