Le premier assureur de personnes en France, CNP Assurances, a vu son bénéfice net augmenter de 1,3% à 886 millions d’euros sur les neuf premiers mois de l’année, selon un communiqué publié mercredi.
A périmètre et changes constants, ce résultat progresse de 7% et le chiffre d’affaires de l’assureur a grimpé de 3,2% à 24,3 milliards d’euros (+5,8% périmètre et change constants), porté par une bonne tenue du segment épargne. Le directeur général adjoint du groupe, Antoine Lissowski, a souligné lors d’une conférence téléphonique une collecte nette « très forte » sur les contrats en unités de compte (UC), sans garantie de capital mais potentiellement plus rémunérateurs, de l’ordre de 2,3 milliards d’euros et une décollecte nette sur les contrats en euros, au capital garanti mais affectés par les taux bas de 1,4 milliard d’euros.
Cette évolution reflète, selon l’assureur, l’adaptation de son offre à la situation de taux bas. Plus globalement, le secteur de l’assurance dans son ensemble pousse à l’adoption des contrats en UC, plus avantageux au regard des normes de solvabilité. En France, où le chiffre d’affaires a augmenté de 4,2% à 19 milliards d’euros, cette tendance s’est également confirmée. En épargne-retraite, la collecte nette en unités de compte ressort positive à 1,5 milliard d’euros, alors qu’elle devient négative, à hauteur de 1,4 milliard d’euros, sur les fonds en euros.
Parallèlement, l’activité en assurance emprunteur a bénéficié depuis le début de l’année de l’élargissement de la distribution aux réseaux des Banques Populaires et du Crédit Foncier. En revanche, la branche prévoyance pâtit d’une réorganisation du portefeuille en assurance collective, qui s’est notamment traduite par « une modification des tarifs et l’abandon de certains contrats », a précisé M. Lissowski.
En Amérique Latine, où l’assureur est solidement implanté, en particulier au Brésil, les revenus ont bondi de 13% à 2,5 milliards d’euros grâce à une dynamique commerciale générale et une percée de l’activité en assurance-emprunteur. Enfin, le groupe a confirmé son objectif de croissance organique moyenne du résultat brut d’exploitation d’au moins 5% jusqu’en 2018.