Résultats semestriels 2010 : La Coface vit une amélioration « jamais vue » pour le premier semestre 2010

L’assureur-crédit Coface, filiale du groupe bancaire Natixis, a enregistré au deuxième trimestre un bénéfice net de 20 millions d’euros, contre une perte de 80 millions un an plus tôt, grâce à l’amélioration de la conjoncture et une politique de souscription maîtrisée.

Après un premier semestre 2009 très difficile, le résultat de la Coface n’a depuis cessé de s’améliorer. « La sortie de crise se confirme », a commenté le président François David au sujet de la conjoncture macroéconomique lors d’une conférence de presse.

Le directeur général Jérôme Cazes a fait valoir que l’embellie des résultats était aussi due à une évolution de la politique de souscription. La Coface vante ainsi sa gestion « fine » des risques, qui s’est traduite par une baisse de 26% des encours pondérés des risques par rapport à fin 2007, alors que les encours bruts ont augmenté de 6% sur la même période.

Tout en augmentant les garanties accordées aux entreprises clientes, l’assureur-crédit estime ainsi avoir diminué son exposition au risque. Le redémarrage économique et la sélection des risques ont permis de faire passer le rapport de sinistres (impayés dus à des défaillances d’entreprises) à primes à 39%, contre 75% en 2009.
Une amélioration « jamais vue », selon M. Cazes.

Autre élément de la politique de souscription, le groupe a procédé à des hausses de tarifs significatives. « L’essentiel est fait » en la matière, a expliqué M. Cazes.

Sur le plan du chiffre d’affaires, la Coface enregistre un tassement de ses revenus au deuxième trimestre (-0,4%) à 397 millions d’euros, attribuable en bonne partie à la prudence du groupe en matière de souscription jusqu’à fin 2009.

Le repli atteint 8% en France au premier semestre. « Nous avons un problème sur la croissance du chiffre d’affaires en France », a concédé M. Cazes, qui a indiqué que la Coface avait mis sur pied « un plan » pour y remédier. Au deuxième semestre, l’assureur-crédit prévoit « une nouvelle amélioration de la sinistralité » et « une croissance redevenue positive de son chiffre d’affaires », selon M. Cazes.

PARIS, 30 août 2010 (AFP)

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