Matmut mutualité, mutuelle du code la Mutualité, a inauguré mardi soir à Paris, un centre de soins mutualiste. Daniel Havis, PDG du groupe Matmut, souhaite l’équilibre budgétaire.
Le 1er octobre, Matmut Mutualité, mutuelle du code de la Mutualité, a ouvert à Paris son premier centre de santé avec le Centre de Santé du Square de la Mutualité, attenant au Palais de la Mutualité.
Pour l’occasion, Daniel Havis, PDG du groupe Matmut était accompagné d’Etienne Caniard, président de la FNMF. L’activité « Livre III » de Matmut mutualité a été créée en 2010. Le centre de santé est la première réalisation sanitaire et sociale de Matmut Mutualité Livre III.
Conventionné, ouvert à tous, le centre proposera, à partir du 14 octobre prochain des consultations en secteur 1 et « offre des tarifs maîtrisés pour les soins non remboursés ».
L’investissement de la Matmut est de 7M d’euros. 4,5M pour les travaux et les locaux, 2,5M pour l’équipement, dont 1,2M pour un scanner dernière génération. La SCI qui loue à GL Events, propriétaire, les lieux a reporté de deux semestres les loyers, le temps de travaux conséquents pour réhabiliter des locaux qui étaient en très mauvais état. « Le financement s’est fait sur des fonds privés uniquement, pas un euro n’a été demandé – et n’aurait été obtenu – aux collectivités » a confié Daniel Havis lors de la conférence de presse avant inauguration.
Le soucis des centres de santé reste leur rentabilité. « Le centre a un objectif de rentabilité et d’équilibre« , a ajouté M. Havis, « il n’y pas un budget pour combler un déficit« . Pour qu’il soit rentable, le centre doit tout de même accueillir « 500 à 600 personnes par jour« , un objectif élevé mais dans un arrondissement parisien ou l’offre de soins est limitée et souvent en secteur 2.
« Ce centre est un laboratoire dans son modèle économique » a de son côté ajouté Etienne Caniard, président de la Mutualité française. L’équilibre du centre passe par son côté pluridisciplinaire, tandis que l’enjeu est au-delà de la rentabilité financière. « On en peut pas remplir de missions sociales sans équilibrer les centres de santé. Il en va de notre crédibilité sociale » selon M. Caniard, qui est également vice-président de Matmut Mutualité.
« La patience du conseil d’administration a ses limites » a rappelé Daniel Havis, insitant sur le fait que l’équilibre n’était pas une vision à long terme. « Nous laisserons du temps » a-t-il toutefois tempéré. Mais il en va forcément de la crédibilité de la Matmut et de la Mutualité de permettre à ce centre de fonctionner sans déficit.