L’Europe est parvenue, pour le plan de sauvetage de la Grèce, à un accord qui prévoit la contribution des créanciers privés et fait suite à l’entrevue préalable d’Angela Merkel et Nicolas Sarkozy.
L’entente semblait compromise s’il l’on en croyait les propos d’Angela Merkel, qui mettait le président français en garde, la veille, contre une trop forte attente du sommet extraordinaire qui s’est déroulé à Bruxelles jeudi 21 juillet. Un accord a finalement bien été trouvé entre les dirigeants de la zone euro.
Un prêt de 158Mds d’euros, financé en grande partie par l’Europe et le FMI s’ajoute aux 110Mds débloqués en 2010. Les conditions de prêt aux pays en difficulté sont assouplies, la durée avant remboursement étant allongée de 7,5 à 15 ans et le taux d’intérêt réduit de 4,5 à 3,5%. Le Fonds européen de stabilité financière (FESF) voit également son champs d’action élargi et pourra acheter de la dette publique sur le marché obligataire secondaire. Des dispositions devraient être prises, notamment par le couple franco-allemand, pour une gestion financière fédérale de la zone.
135Mds d’euros annoncés par l’Institut de la finance internationale
Assurances, banques, fonds de pension vont de leur côté contribuer à financer la dette souveraine hellénique. L’institut de la finance internationale a déclaré qu’il apporterait 135Mds d’euros à la Grèce entre 2011 et 2020, soit sous la forme d’une « contribution volontaire » soit sous forme de rachat de la dette sur le marché. C’est sur cette mesure que buttaient les négociations.
Paris et Berlin étaient cependant parvenus dans la nuit de mercredi à jeudi à un compromis incluant la participation du secteur financier privé, comme le réclamait l’Allemagne. La France craignait que cette mesure ne soit assimilée à un défaut de paiement partiel et entraîne l’activation des contrats d’assurance contre le risque de défaillance de pays, les CDS ou Credit Default Swap. L’« évènement » de crédit a finalement été accepté avec des mesures compensatoires.